05Juil
By: Sybille On: juillet 05, 2017 In: Articles Comments: 0

Il est des mots difficiles à prononcer dans toutes les langues, et à la signification obscure. La procrastination en fait partie !
Clarry Lay, Phd, professeur de psychologie la définit comme « un gap temporel qui s’écoule entre l’intention comportementale et l’action ». Il précise qu’un comportement « procrastinateur » est indépendant d’un besoin de résultat, de réalisation, ou de l’énergie d’un individu.

L’inertie s’installe donc entre l’intention et l’action.

La procrastination traduit une réalité que bien d’entre nous vivons au quotidien, à « reporter au lendemain ce que l’on pourrait faire le jour même », et cette attitude est gênante pour celui qui le vit. L’environnement technologique – par exemple – nous ouvre les bras pour « embrasser » cet état. Ne vous êtes vous déjà pas laissé séduire par toutes les possibilités numériques qui vous consomment du temps avec des informations aussi intéressantes, différentes que farfelues ?!
Ces distractions remettent à plus tard nos réalisations.
En général, les personnes concernées évitent les situations qui les mettent en position d’inconfort (ce qui n’a rien à voir avec la paresse), et cherchent à privilégier ce qui leur apporte du plaisir synonyme de facilité, zone de confort, d’immédiateté.

Si l’histoire personnelle joue un rôle dans ce comportement, celui-ci peut faire appel à plusieurs causes :

  • La gestion de son temps.
  • La gestion de son stress.
  • Son excès de perfectionnisme.
  • Sa peur de faire, de finir, de se tromper.
  • Sa résistance au changement.
  • Son refus de contraintes
  • Ses difficultés à prendre des décisions.

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Nous avons presque tous trainé les pieds un jour ou l’autre.
Pour autant nous ressentons tous du bien-être, voir du soulagement à avoir terminé ce qui devait l’être et à nous être débarrassé de notre « écharde ».

J’ai souvent constaté cet état chez les expatriés qui s’ajustent à un environnement totalement inconnu. Le conjoint « suiveur », dont les repères sociaux, statutaires, et financiers le laissent davantage seul ou dépendant, se retrouve à être dans cet état de sur réflexion ou procrastination.

Les « procrastinateurs » sont parfois en souffrance et il m’arrive de rencontrer des clients qui développent un fort sentiment de culpabilité : le sentiment d’échec engendré par une perception plus ou moins réelle à ne « rien faire », et la fatigue à ressasser sans cesse « ce qui aurait dû être fait » les inhibent dans la gestion de leur potentiel et de carrière.
La mise en place de stratégies peut réduire voire supprimer l’inconfort.

Quelles méthodes pour lui faire face ?

  • Prendre conscience de son état et lui en attribuer une cause (voir plus haut).
  • Il est préférable de diagnostiquer ce qui empêche d’avancer.
  • Cesser de construire une « montagne » de la tâche à accomplir.
  • Alléger son agenda en séparant l’essentiel de l’ordinaire, et éviter de se sentir envahir par la multitude de charges.
  • Couper la tâche rebutante en sous tâches et consacrer à chacune d’entre elles un temps re lativement court de concentration. La pratique des petits pas peut avoir un effet stimulant sur son état d’avancement : section des tâches – Mieux vaut y consacrer 30mn-1h, par répéti tions successives que de s’y atteler 5 heures d’affilées.
  • Garder le focus, et éviter la déconcentration, et s’attribuer des pauses régulières pour se resourcer.
  • Commencer la journée avec La tâche qui est la plus déplaisante.
  • Si vous êtes chez vous, sortez de votre domicile et privilégiez un lieu public (si possible) qui serait plus favorable à votre concentration (café, bibliothèque, lieux de travail partagés).
  • Se faire accompagner par un coach (conseil avisé) pour se rendre plus autonome et se donner un coup de pouce pour la réalisation de ses engagements.

Enfin et pour conclure cet article, je tiens à nous rassurer tous : Le procrastinateur peut aussi être très efficace; Son apparente lenteur est parfois une manière de mieux analyser la situation avant d’agir. Le temps de maturation levé, l’action ainsi visualisée se met en place dans les plus brefs délais. Bref, tout est question d’équilibre.
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